samedi 19 mars 2016

Circuit de Loire Atlantique, me voici !

Après le post concernant la présentation du circuit de Loire Atlantique, quelque achats de matériel incluant des bottes de moto et un pantalon en cuir, il est temps de passer à l'action.


On m'a conseillé de me préparer minutieusement. On ne badine pas avec la sécurité lors d'une journée sur le circuit de Loire Atlantique (Fay de Bretagne). Tout commence vers 8h du matin avec le contrôle technique et administratif des motos. Il faut donc un deux roues à jour sur le plan de l'entretien, sinon bye bye ! Ensuite, il est impossible de repartir, si ce n'est définitivement. Il serait donc trop bête de ne pas avoir prévu de l'eau, un pique-nique, de la crème solaire et de quoi se vêtir en prenant en compte les variations de température. Voici donc ma check list:
  1. Un pantalon de combinaison en cuir
  2. Un caleçon long que je peu retirer artistiquement sur le bord de la piste
  3. Une veste de moto avec protections EPI incluant la dorsale. La veste possède une doublure pour s'adapter aux conditions climatiques
  4. Des gants de moto et des sous-gants en soie
  5. Un bas et un haut de K-Way
  6. Une casquette et des lunettes de soleil 
  7. Des chiffons microfibre (pour nettoyer la visière, etc)
  8. Du liquide de refroidissement
  9. De l'huile moteur
  10. Du LHM (je n'ai pas confiance en ma commande d'embrayage hydraulique)
  11. Du WD40
  12. Des clés plates (en complément de la trousse à outil) pour démonter les rétroviseurs
  13. Du scotch et un cutter pour recouvrir les optiques.
  14. Un tournevis pour démonter mon support de topcase
  15. Un appareil photo
  16. Deux petites bouteilles d'eau minérale
  17. Sandwich, pique-nique.
  18. Carte grise, permis de conduire, attestation d'assurance.

Tout cela loge dans mon topcase ou sur moi (les vêtements). Une fois sur le circuit, je démonte le topcase et c'est partiiiii !!!!!

Donc samedi, 7 heures du matin, je pars en direction de Temple-de-Bretagne, à 27 km de Nantes, où se trouve le circuit de Loire Atlantique. Souvent appelé circuit Fay-de-Bretagne, puisqu'il dépend de cette commune, il est en fait situé au Temple. Je passerai faire le plein non loin du circuit, à Saint Etienne de Montluc. Ce serait trop bête de tomber en panne sèche pendant la journée.

A l'entrée du circuit se déroulent les contrôles technique et administratif. Hors de question d'accéder au circuit avec une moto dangereuse ou bruyante. Au circuit de Fay, le bruit maximum autorisé est de 96dB et nous aurons droit au sonomètre avant d'entrer. Je démonte mon topcase, mes rétroviseurs et cache les optiques de la moto avec du scotch.

Ma Duke a un entretien bien à jour et je viens de faire changer le pneu arrière. Je ne vois pas pourquoi j'aurais installé un pot akrabidule, qui ne sert à rien, et encore moins pourquoi j'en retirerais les chicanes. Je n'ai plus 14 ans ! Alors j'entre facilement dans l'arène.

Les organisateurs du stage me donnent une pastille qui correspond à un groupe d'activités du matin et de niveau pour rouler l'après-midi. Je suis débutant évidemment, car c'est ma première expérience sur circuit. Je me suis régulièrement amusé dans les virolos autour de Champtoceaux avec ma Duke ce qui me donne une petite expérience pour pencher et prendre des trajectoires.

On se rencontre avec les amis, on admire les motos, un petit café, un briefing et c'est parti pour les ateliers du matin. Il y en a trois :
  • Le travail des trajectoires sur un demi-circuit. Là un moniteur nous suit de près pour nous donner des conseils. Très utile pour ce qui viendra l'après-midi et pour apprendre à connaitre le tracé du circuit.
  • L'évitement. Ca me rappelle le permis de conduire, en plus dur, car les plots sont vraiment techniques.
  • Le freinage d'urgence est un atelier rigolo. On suit en quinconce un moniteur sur une ligne droite. Sans prévenir, il freine un grand coup et il s'agit de ne pas le dépasser. C'est d'autant plus difficile que de nombreuse motos sont maintenant équipées d'ABS. Dépasser le moniteur n'est pas un drame, il faut savoir accepter ses défaillances. Deux stagiaires qui n'ont pas d'ABS se jetteront sur les freins pour faire de beaux soleils. Aucune casse pour les pilotes, mais deux motos bien amochées (deux Triumph dont une Daytona de piste qui a fait un tonneau). Brrr !
Debriefing, pique-nique, briefing. C'est reparti pour trois sessions de piste pure, avec des groupes de niveau (débutants, intermédiaires, experts). Une des trois sessions consistera à jouer le rôle de commissaire de piste. C'est instructif d'observer les motos en lice. Nous ferons environ deux fois 20 minutes de roulage pendant les deux sessions restantes. Ca paraît court, mais finalement, c'est très fatiguant du point de vue de la concentration.

Les trajectoires sont indiquées clairement avec un cône d'entrée de virage et un cône indiquant la corde du virage. J'essaie de bien suivre les indications. Le bitume du circuit est excellent, il n'y a pas de surprise.

Je découvre de nouvelles sensations que je n'avais jamais expérimentées sur la route.  Il y a une grande ligne droite de 900 mètres sur le circuit. J'amène ma monture avec peine à 180 km en bout de ligne droite. Je ne sais pas comment font les motards qui roulent à 250 avec leurs gex ou R1. L'angle de vision devient vraiment ridicule à de telles vitesses. De plus, sur un roadster, la vive allure s'accompagne d'un vigoureux matraquage du pilote par les turbulences -- on s'en prend plein la poire. J'imagine avec peine l'expérience à bord d'un SuperDuke qui peut prendre 300 km/h!

La vitesse de pointe n'est pas le fort du monocylindre LC4. Mais après la (trop) longue ligne droite du circuit de Loire Atlantique, il y a un magnifique virage rapide. C'est un virage en deux parties qui se referme, un vrai régal. Le circuit possède aussi plusieurs pifpafs où la Duke excelle. J'ai fait disparaître mes bandes de peur et pris de l'angle comme jamais. Un petit peu de glisse de-ci de-là en effleurant la pédale de frein arrière.

Quant aux freinages en bout de ligne droite, je me suis bien marré. Evidemment, j'ai cru que j'irais au tas une ou deux fois, mais finalement non. Les bons gros rétrogradages font hurler le LC4 et on sent bien l'anti-dribble se mettre en action. L'arrière de la moto devient "flottant" la roue arrière se trouvant en limite d'adhérence. Dans les petites sections de relance entre les virolos, le LC4 fait parler son couple et semble largement supérieur à nombre de roadsters, trails et même petites sportives.

Il y a également le rupteur que j'ai atteint plusieurs fois. C'est une sécurité utile, mais j'ai trouvé que le déclenchement du rupteur causait des réactions assez vive sur la moto. Je ne sais pas ce qui se passerait si le rupteur était atteint en plein virage. Avec un tel à-coup ne risque-t-on pas une perte de traction et une sortie de piste ? 

La journée se termine autour d'un verre de cidre. Je suis ravi et j'ai hâte de recommencer. Le groupe de sauveteurs, très aimables et efficaces, me sera finalement bien utile. Au moment de repartir, je dois retirer le scotch de mes optiques. C'est difficile, il y a plein de morceaux qui restent collés. Excédé je m'empare d'un cutter pour accélérer la manoeuvre. Et paf le doigt ! L'équipe des sauveteurs qui n'a rien eu à faire de la journée se jette sur moi. Non ! Pas de défibrillateur s'il vous plaît. Le temps de sortir un pansement le bobo ne saigne même plus. J'ai un peu honte. Soigné et enchanté par ma journée je regagne Nantes, évidemment en respectant les règles du code de la route.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire